Dans un marché en pleine expansion qui ne connaît pas la crise, la chirurgie esthétique est un secteur dominé depuis pas mal d’années par les Etats-Unis et le Brésil : deux pays où la consommation de bistouri est toujours à la hausse.
Cependant, d’autres acteurs émergents veulent une place sur l’échiquier de la chirurgie esthétique pour profiter d’un marché juteux qui pèse près de 6 milliards d’euros, et pour y parvenir, ils n’hésitent pas à proposer des prix au rabais pour séduire le plus grand nombre de patients.
C’est ainsi que la Tunisie est en train de se hisser parmi les nations les plus performantes en matière de chirurgie esthétique, au point de devenir une référence incontournable dans la région méditerranéenne.
Les secrets de cette ascension fulgurante sont nombreux, mais nul doute que la compétence des praticiens tunisiens n’y est pas étrangère, surtout que la majorité d’entre eux sont bardés de diplômes obtenus dans les universités les plus prestigieuses du monde.
Source de revenus supplémentaires, la chirurgie esthétique en Tunisie représente une opportunité en or pour le gouvernement qui accorde davantage à ce secteur synonyme de poule aux œufs d’or, surtout en cette période de récession que connaît le pays depuis la révolution du Jasmin en 2011.
Pour un pays réputé mondialement pour son tourisme balnéaire, le pari de la chirurgie plastique était loin d’être gagné d’avance, surtout avec la rude concurrence de pays voisins comme la chirurgie esthétique Maroc.
En effet, les agences de tourisme médical en Tunisie ont commencé à émerger à partir de 2005, et pour s’imposer durablement, elles ont mis l’accent sur des packages alléchants qui permettent à des personnes modestes de se refaire une beauté à prix bas, tout en profitant d’un séjour dans un hôtel somptueux 5 étoiles : des atouts qui continuent à charmer de nombreux patients européens.
D’autre part, les cliniques modernes ont poussé comme des champignons depuis cette année-là, au point d’en trouver partout sur tout le territoire tunisien.
En outre, la Tunisie est en train de se tailler une solide réputation dans le monde, mais pas au point de disputer le leadership aux brésiliens et américains, surtout que la culture du bistouri n’est pas encore ancrée malgré les efforts des autorités.
En somme, la chirurgie esthétique est un des seuls domaines barricadés contre la crise économique, et cela est une excellente aubaine pour un pays comme la Tunisie qui cherche désespérément un créneau porteur pour renflouer plus facilement ses caisses vides.